Article paru : la Transmittance pour suivre la phénologie et le développement foliaire du chêne sessile

Un article vient de paraître dans la revue « Agricultural and Forest Meteorology » sur l’utilisation de la transmittance pour suivre la phénologie et le développement foliaire du chêne sessile (Quercus petraea) en peuplement pur.

Perot, T., P. Balandier, C. Couteau, S. Perret, V. Seigner and N. Korboulewsky (2019). « Transmitted light as a tool to monitor tree leaf phenology and development applied to Quercus petraea. » Agricultural and Forest Meteorology 275: 37-46. https://doi.org/10.1016/j.agrformet.2019.05.010.

Résumé :

Une meilleure connaissance et un meilleur suivi à long terme de la phénologie des espèces d’arbre et du développement foliaire sont cruciales  pour estimer avec précision l’impact des changements climatiques sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers et sur la distribution des espèces forestières. L’objectif de ce travail était caractériser la phénologie et le développement foliaire du chêne sessile à l’aide d’une méthode indirecte non soumise à des effets observateurs :  la transmittance (rapport entre la mesure du rayonnement solaire  en-dessous et au-dessus du couvert forestier). Nous souhaitions également tester s’il était possible de déduire la date de débourrement observée à partir de la transmittance mesurée. Pour cela nous avons installé des capteurs de rayonnement solaire dans des peuplements purs de chêne sessile et dans le même temps nous avons fait des observations phénologiques (débourrement). Les mesures de rayonnement et les observations phénologiques ont été réalisées sur quatre années consécutives et pour deux densités de peuplement contrastées. Les données ont été acquises sur les placettes OPTMix sur la période allant de 2013 à 2018.  Les résultats montrent que les capteurs de rayonnement permettent de suivre le développement foliaire du chêne sessile et que la transmittance pendant la phase de débourrement suit un modèle en forme de sigmoïde. La modélisation de la transmittance nous a permis de définir un ensemble de paramètres caractérisant le feuillage et son développement. Les transmittances maximale et minimale sont des paramètres importants à suivre car ils fournissent des informations sur la quantité de feuillage ainsi que sur la quantité de lumière disponible sous la canopée : deux variables clés qui conditionnent le fonctionnement et la dynamique de l’écosystème forestier. Nous suggérons que la date à laquelle l’interception du rayonnement due au feuillage atteint 50% pourrait être utilisée pour définir le début de la saison de végétation car à cette date le LAI (Leaf Area Index) est proche de la moitié de  son maximum et parce que cette date n’est pas soumise a des effets observateur. La relation entre la date de débourrement observée et la transmittance était plus complexe qu’attendu. La date de débourrement intervient en moyenne lorsque l’interception due au feuillage atteint 10% . Un modèle linéaire intégrant des paramètres du modèle de transmitance comme variables prédictives nous a permis d’expliquer 57% de la variabilité de la date de débourrement observée. Des données complémentaires combinant des mesures de lumière et des observations phénologiques  sur une période de temps plus longue permettraient de clarifier la relation entre les paramètres de la transmittance et la date de débourrement.

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